Le chakra racine
Selon la tradition tantrique, on trouve 7 chakras principaux, des centres d'énergie possédant chacun des qualités qui lui sont propres.
Le premier, situé à la base, au niveau du périnée est le chakra muladhara.
Mula signifie racine et adhara signifie la base.
Ce centre est en rapport avec nos fondations, notre stabilité, notre enracinement. Il correspond dans notre corps physique aux jambes, aux pieds, aux os, à l'intestin.
Ce sont, du côté yang, les racines pénétrant dans la terre, poussant l'énergie dans la matière; du côté yin, la circulation de l'énergie à partir de la base, et la transformation de la matière en énergie.
Notre corps est le véhicule qui nous sert à voyager dans cette vie, et le premier chakra est la clé d'une incarnation complète. Son élément est la terre, et les qualités fondamentales de la terre sont la gravité et la solidité, enracinement et sentiment de sécurité. Il est intéressant de noter que lorsqu'on pousse les bras ou les jambes sur la terre ou sur une matière solide, les membres s'en trouvent énergisés. Au même titre, quelqu'un qui fait de l'escalade pousse fort sur ses jambes et ses bras pour pouvoir monter. C'est le principe du premier chakra: s'enraciner dans la terre pour s'élever.
Beaucoup de traditions spirituelles voient le monde comme un piège et résistent à la densité du corps. Il est évident que le monde physique est moins en expansion que le royaume des chakras du haut, mais en même temps, cet enracinement dans la terre est ce qui nous permet de rester concentré, et bien présent.
Le centre d'énergie muladhara représente notre niveau de conscience primitif, notre instinct de survie. Il est donc bon d'harmoniser et d'équilibrer les rapports entre le corps et ses instincts pour se réaliser et être en bonne santé, une présence dynamique et rayonnante en sont les conséquences.
Pour résumer, une base structurée, ancrée et enracinée, permet de se développer harmonieusement et de grandir dans la liberté.
Une posture de yoga pour muladhara
Toutes les postures qui enracinent, qui ouvrent la base, qui ouvrent particulièrement les canaux d'énergie dans le bas du corps, de la base aux jambes, qui renforcent les jambes, et qui aident à cultiver le recul, la force et la stabilité.
En conséquences, les postures debout sont tout à fait indiquées, les postures qui font pousser sur les mains ou les pieds et du même coup étirent, ainsi que les postures qui nous font sentir notre base en lien avec la terre.
Paschimottanasana dans le muladhara avec bhastrika
Se mettre dans la posture de la pince, assis jambes tendues devant, le buste plié vers l'avant, la tête vers les genoux, le menton légèrement rentré (sauf pour les personnes qui manquent de souplesse), les mains attrapent les gros orteils, ou les chevilles. Les yeux sont fixes, si possible convergents au centre ajna ou en haut en shambavi. La langue peut être retournée vers le palais en khechari mudra ou étirée la pointe à la racine des dents du haut en jiva mudra.
Effectuer trois, cinq ou sept séries de bhastrika (entre 30 secondes et 1 minutes) en se concentrant à la base du buste, dans le centre muladhara, dans la zone du périnée, sentir l'expansion du souffle dans la base sur l'inspiration et la rétraction en un point au centre de la base sur l'expiration. Entre chaque série, on inspire et on reste en rétention le plus longtemps possible en poussant le ventre vers la colonne, en serrant l'anus, on sent l'énergie en expansion dans tout le corps et au-delà du corps, à partir du centre muladhara. Et on reprend. Une fois toutes les séries effectuées, on se redresse sur une inspiration, la tête en premier, les bras viennent se mettre à la vertical, le dos le plus droit possible et étiré, on reste en rétention de souffle en étirant le corps le plus possible vers le haut, et on expire en allongeant les bras tendus de chaque côté.
On observe les sensations dans le corps en posture assise ou allongée en savasana.
Bonne pratique!
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